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LE SCORPION LANGUEDOCIEN

mains dans les mains, et va chercher ailleurs. Le mâle, à reculons, dirige la marche, choisit à sa guise l’habitation ; la femelle suit, docile. C’est l’exacte répétition de ce que j’ai vu le 25 avril.

Une tuile est enfin trouvée qui leur agrée. Le mâle pénètre d’abord, mais cette fois sans lâcher un instant sa compagne ni d’une main ni de l’autre. En quelques coups de queue, la chambre nuptiale est préparée. Dou-

La promenade à deux.

cement tirée devers lui, la Scorpionne pénètre après son guide.

Une paire d’heures plus tard, je les visite, croyant leur avoir donné le temps d’en finir avec les préparatifs. Je relève le tesson. Ils s’y trouvent dans la même posture, face à face et les mains dans les mains. Pour aujourd’hui, je n’en verrai pas davantage.

Le lendemain, rien de nouveau non plus. L’un devant l’autre, méditatifs, sans qu’une patte remue, compère et commère, pris par le bout des doigts, continuent sous la tuile leur interminable tête-à-tête. Le soir, au