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nous apparaît pas, dans le champ de l’expérience, de corps non soumis à la pesanteur et à la force centrifuge ; dire d’un corps qu’il a une masse, c’est implicitement le vouer à l’action de ces deux forces. La mécanique newtonienne admet que la masse inerte et la masse pesante sont une seule et même constante. S’il en est ainsi, le poids qui est la résultante des deux forces (centrifuge et pesanteur), auxquelles est soumise toute parcelle matérielle, aura toujours la même direction pour tous les corps en un même lieu ; dans le cas contraire, il y aurait plusieurs verticales en un point quelconque, Eötvos a démontré avec une approximation du dix millionième que la verticale est unique en tout lieu. La masse inerte et la masse pondérable sont donc représentées par le même nombre.

Partant de ce fait, Einstein fait remarquer que, si l’énergie est inerte, elle doit être pesante en proportion, sans quoi, par exemple, une certaine quantité d’uranium et ses produits de désintégration auraient des poids égaux et des masses différentes ; par conséquent des accélérations différentes, ce qui est contraire aux expériences d’Eötvos.

Mais, si l’énergie possède une masse pondérable, la loi de Newton s’applique à elle et, par conséquent, la lumière, forme spéciale de l’énergie, doit lui obéir.