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donner une traduction mathématique et, par le jeu d’une formule, de fournir, sans procéder aux mesures, le résultat exact des événements considérés.

Le premier problème qui se pose au savant est donc, par l’établissement d’une expression mathématique, de déterminer les grandeurs, seules soumises à la mesure physique, dont les combinaisons mathématiques permettront, par l’analyse, d’arriver au résultat.

Toute la science repose par conséquent sur la définition de ces grandeurs. La démarche scientifique procède toujours (nous avons eu l’occasion de le faire remarquer) suivant les lois mêmes de notre esprit, de la manière suivante :

1o Définition d’une grandeur X.

2o Définition de deux grandeurs X égales.

Le principe philosophique d’identité qui s’énonce : « X est X », revient alors ici à affirmer la réalité en soi de la grandeur considérée, c’est-à-dire l’invariance de cette grandeur en soi, quel que soit le système de mesures qu’on emploie ou le système d’axes auquel on la rapporte.

Donc étant donnée une grandeur, il existe pour elle : quelque chose d’absolu qui est sa réalité indépendante de tous les systèmes de références ; quelque chose de relatif qui est son expression dans les différents systèmes.