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lui-même oser tenter une hypothèse. N’y a-t-il pas moyen d’aller plus loin, de risquer l’énoncé d’un principe non pas seulement plus général mais le plus général possible ? De tous les éléments du mouvement nous n’avons jusqu’ici laissé de côté qu’un seul : l’accélération. De toutes les forces mises en jeu dans la nature, une seule nous a échappé : la gravitation. Ne peut-on trouver un groupe de transformations d’une application plus vaste que celui de Lorentz, d’une application universelle ? c’est-à-dire tel que les équations d’un champ de gravitation puissent être ramenées à la forme qu’ont celles d’un champ sans gravitation rapporté à un système d’axes quelconques en état d’accélération ? Résoudre ce problème c’est se donner le moyen de mettre sous une forme intrinsèque absolument indépendante de tous axes de coordonnées toutes les lois scientifiques. C’est ce qu’a cherché et réalisé Einstein.

Les faits que nous notons sont tous déterminés dans l’espace et le temps. Ils sont tous caractérisés par une heure et un lieu ; ils constituent une coïncidence de quatre coordonnées . Voyons par exemple ce qui se passe sur une surface. Construisons des courbes quelconques, les adiabatiques et les isothermes de plusieurs systèmes thermiques par exemple. Elles se coupent en de nombreux points. Notons un certain nombre de ces coïncidences sur une