Page:Fabre - Une nouvelle figure du monde. Les Théories d’Einstein.djvu/91

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quer dès maintenant que cette modification des longueurs n’est que le signe des modifications plus profondes du donné qui nous ont échappé jusqu’ici, et non leur cause.

Une hypothèse si opposée aux témoignages de nos sens ne saurait se présenter sans que les juges quittent la chaise curule pour mieux examiner Phryné. On recommença l’expérience de Michelson et Morlay à satiété en faisant varier les circonstances et, comme disent les expérimentateurs, les facteurs, même improbables. On arriva toujours à un résultat négatif et on dut constater en particulier que la contraction (si elle existe) est indépendante de la matière employée.

Ainsi, par un simple raisonnement géométrique, avant toute considération dynamique, on posait le fait d’une variation matérielle des dimensions, variation que nous n’avons pu jusqu’ici nous accoutumer à admettre sans l’intervention d’une force (ou d’un décret spécial de la Providence).

Lorentz recula cependant la difficulté en la ramenant à un type connu. Il fit remarquer que la matière est constituée, au moins en partie, d’après les plus récentes découvertes, par des éléments électromagnétiques. Tout mouvement d’un corps entraîne une variation des champs électromagnétiques intérieurs, c’est-à-dire des forces de cohésion, des conditions d’équilibre et, subsidiairement, des dimensions.