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Car les gens tels que vous sont rares à trouver.
Dubois !


Scène IV

ALCESTE, L’AVOCAT, DUBOIS.
ALCESTE, à Dubois, qui entre.

Dubois !Servez monsieur. (À l’avocat.)
Dubois !Servez monsieur. Je vole à l’instant même,
Vous chercher un appui dans votre stratagème.
Que vous me comblez d’aise en vos soins obligeants !
Ah ! grâce au ciel, il est encor d’honnêtes gens !


Scène V

DUBOIS, L’AVOCAT.
DUBOIS.

Que faut-il à monsieur ?

L’AVOCAT.

Que faut-il à monsieur ? Papier, plume, écritoire.

DUBOIS.

Je comprends. Vous allez barbouiller du grimoire ;
Et nous n’en sommes pas quittes de ce coup-ci.
Nous en avons reçu notre saoul, Dieu merci !
Je comptais, chaque jour, sur un paquet énorme…
Et toujours on disait : « Monsieur, c’est pour la forme. »

L’AVOCAT.

Hâtez-vous, je vous prie.

DUBOIS.

Hâtez-vous, je vous prie.Ah ! pardon. Croyez fort
(Il va et vient.)
Que je ne pense pas que vous ayez grand tort.
Lorsque les chicaneurs, que Dieu puisse confondre !
Vous attaquent, vraiment, il faut bien leur répondre,
Rendre guerre pour guerre, et papier pour papier.
À qui la faute ? à vous ? Non pas ; c’est au métier.

L’AVOCAT.

Vous m’arrêtez ici, mon ami ; donnez vite.