Je ne m’en plaindrai pas ; je l’aurai mérité.
Mais cet homme est perdu, ruiné, sans ressource.
Eh bien ! c’est un trésor qui changera de bourse.
Quelle horreur !
Mais pas tant que vous l’imaginez.
Vous me faites frémir !
Vous, monsieur, qui savez la fin de toutes choses,
Ce qu’il peut résulter des plus injustes causes.
Tout est bien.
Savez-vous que vous extravaguez ?
Tout est bien : et le fait qu’ici vous alléguez
De cette vérité peut prouver l’évidence.
L’adresse avec succès a volé l’imprudence :
C’est un mat. Eh bien ! soit. Que le vol soit remis,
Le mal restera mal toujours ; il est commis.
Que le fripon triomphe, il lui faut des complices.
Des agents, des suppôts : par mille sacrifices,
De mille parts du vol il sera dépouillé ;
Le trésor coule et fuit ; distribué, pillé,
Il se disperse : enfin, par un reflux utile,
La fortune d’un homme en enrichit deux mille.
Un sot a tout perdu, mais l’État n’y perd rien.
Ainsi j’ai donc raison de dire : Tout est bien.
Ô mœurs !
Ô clarté ! Moi, je prêche ici…
Je ne veux pas répondre à ces lâches maximes.