Page:Fabre d’Églantine - Le Philinte de Molière, 1878.djvu/69

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ALCESTE.

Qui me prendra ? Dis donc ?

DUBOIS.

Qui me prendra ? Dis donc ? Quittez cette demeure.

ALCESTE.

Impertinent au diable ! avec tous ces transports…

DUBOIS.

Les escaliers sont pleins d’huissiers et de recors.

ALCESTE.

Que dis-tu ?

DUBOIS.

Que dis-tu ? L’on vous cherche… Ah ! je les vois paraître.
Une autre fois, monsieur, vous me croirez peut-être ?


Scène

ALCESTE, UN COMMISSAIRE, UN HUISSIER, L’AVOCAT, PHILINTE, UN GARDE DU COMMERCE, Recors, DUBOIS.
ALCESTE.

Que vous plaît-il, messieurs ?… Parlez donc… avancez…

LE COMMISSAIRE.

Je demande, céans, monsieur de Valencès.

PHILINTE.

C’est moi.

LE COMMISSAIRE.

C’est moi.Je viens, monsieur, et comme commissaire,
Pour veiller au bon ordre, et non pour vous déplaire ;
Je viens, dis-je, appelé par ma commission,
(Montrant l’huissier.)
Pour assister monsieur dans l’exécution
De certaine sentence, à l’effet de capture,
Dont il va sur-le-champ vous faire la lecture.

PHILINTE.

Quelle est cette insolence ? Osez-vous bien, chez moi,
Venir avec éclat remplir un tel emploi ?

LE COMMISSAIRE.

Monsieur… je vais partout où la loi me réclame.