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Page:Fadette - Les contes de la lune, 1932.djvu/119

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à me hisser dans cet abri sûr qui était son propre nid ; je lui serrai la patte, incapable de faire un long discours.

Je me repris le lendemain car j’avais retrouvé, sinon toutes mes forces, mon éternel bavardage.

— Il y a donc encore des braves cœurs sur cette terre remplie de tant de méchants !… lui disais-je.

— Certainement, il y en a beaucoup. Il y a des bons et des mauvais cœurs comme il y a des fleurs et des ronces, comme il y a des herbes qui guérissent et des poisons qui tuent. Il faut prendre la vie comme elle est, mon garçon, et ne la faire ni meilleure ni pire ! Tu es jeune et tu as dû faire bien des sottises pour être ainsi dénué de tout et si abandonné ? Où sont tes parents ? Pourquoi n’es-tu pas avec ta famille !

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