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Page:Fadette - Les contes de la lune, 1932.djvu/126

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donnait le signal de la fuite : en un clin d’œil, ils étaient loin !

Le Coq-Dinde restait là. Plusieurs le virent et ils prétendirent que des voitures gardèrent la marque de sa grosse patte en feu ainsi qu’une odeur de roussi que rien ne put faire disparaître.

Inutile de vous dire qu’il y eut beaucoup d’accidents sur ce petit pont et les gens avertis ne s’y aventuraient pas la nuit.

Moi, mes enfants, je n’ai jamais vu les Torons, la raison en est simple : ils ne supportent pas la lumière et je ne puis regarder qu’en éclairant.

Mais il restait bien des choses à surprendre dans ce fameux bois ! Je vis souvent la Chasse-Galerie et l’une d’elles m’a laissé un vif souvenir.

Ce soir-là, j’entendis distinctement le bruit spécial des avirons remuant l’eau,

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