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Page:Fadette - Les contes de la lune, 1932.djvu/135

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Ce soir-là, dès que le soleil fut parti pour l’autre côté du monde, je rassemblai mes étoiles, et en grande hâte nous détalâmes à une vitesse qui fit trembler la terre ! Il fallait fuir, c’était le seul moyen pour nos petites d’échapper au supplice de la casserole.

À son lever, le Soleil ne nous trouvant plus, se mit à notre poursuite.

Les siècles ont passé et la chasse continue.

Parfois, le Soleil semble sur le point de nous atteindre, — de là les éclipses, — mais nous avons jusqu’ici réussi à échapper à sa fureur.

Je ne permets à mes étoiles de se montrer le bout du nez que lorsque la nuit noire oblige leur père dénaturé d’aller faire son métier ailleurs. C’est l’explication de la ronde des jours et des nuits.

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