Page:Fadette - Les contes de la lune, 1932.djvu/54

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sorciers, les lutins, les fées, tout le peuple honnête et charmant créé par la fantaisie et dont nos potentats niaient même l’existence !

Ce fut de cette façon lamentable que de gentilles fées, sans cesse pourchassées, se rendirent un jour, aux confins de notre pays, sur les bords de l’Océan Glacial.

Grâce à leur pouvoir magique, elles créèrent autour d’elles une oasis où le froid ne pénétrait pas. Au milieu de la verdure et des fleurs, elles firent surgir un beau palais et sur une vaste étendue, la mer resta verte et douce ; les glaces ne s’y amoncelaient pas mais passaient, majestueuses et irisées, semblables à des navires de cristal.

Pendant leur triste exode, les fées avaient été pourvues d’écharpes enchantées, de couleurs variées et délicates, —

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