Aller au contenu

Page:Fadette - Les contes de la lune, 1932.djvu/73

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

dans ses bras la petite fille qui jasait comme un oiseau. Ses cheveux blonds étaient ruisselants et elle avait des yeux bleus comme le ciel. Il l’enveloppa dans sa blouse et, à grands pas, s’en alla chez lui.

Et tous deux s’empressèrent autour de l’enfant : en un tour de main, elle fut réchauffée et habillée. Elle s’endormit après avoir bu du bon lait chaud.

— Qu’allons-nous en faire ? dit la mère.

— Chercher vite ses parents, répondit le père.

— Si nous la gardions jusqu’à ce qu’on nous la réclame ?

— Femme, tu n’y penses pas ! Ses parents la croient noyée, ils doivent se désespérer… Mets-toi à leur place ! Je pars de suite pour m’informer.

— 80 —