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Page:Fagus - Aphorismes, 1908.djvu/29

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APHORISMES

On ne se lasse point d’un beau spectacle, on ne s’en peut détacher : formant nécessairement un juste rapport, avec toute la nature il vibre, et donc à notre unisson. Il accroît notre vibrement, ô mamelle de santé.


Un magistrat, un apache : — « Le beau crime ! ».

Toute belle chose est hygiénique.


La nature est une sublime brute.


Tout jeu s’efforce vers une danse.

Guerre, meurtre, amour, sont des danses. Le libre arbitre est une danse.

Le hasard est une danse.


Jeu, ivrognerie, luxure : défis risibles et sublimes de l’homme à sa fatalité.


La luxure est profondément triste, comme tout ce qui est très beau. — Comme le jeu. — Comme la joie, hélas !


Le sacrifice représente la perversité suprême.


Volontiers me pocharderais-je, sans