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APHORISMES

Être riche est une vocation, comme poète, diplomate, ou rôtisseur.


— De quel droit enfin, moi, bon, génial, etc… tombai-je dans le malheur ?

— De quel droit la foudre frappe-t-elle ici, plutôt que là, enfant ?


Il est autant équitable, et moral, qu’un scélérat rejoigne la fortune, qu’il l’est qu’un poète surmonte un beau poème. Le choquant est qu’il la manque. Mais un imbécile riche fait lever le cœur comme une indécence.


Voulez-vous connaître s’ils furent pour la richesse construits ? demandez-leur soudain de quelle façon ils l’emploieraient : aucun peut-être ne saura que répondre. Vous tout le premier, je gage.


Celui de qui ne sait le ventre s’élargir à mesure que la table, et s’agrandir les yeux au-delà du ventre, il naquit pour lécher les murs.


— « Il n’est pas de petites économies ».

— J’entends : il n’est pas de trop petites petitesses.