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APHORISMES

les liens de l’hymen obnubilent toute splendeur ?


La femme doit s’offrir, non se donner.


— Si vous sevrez votre femme de certaines joies légitimes, elle les ira quérir ailleurs, prenez garde.

— Quoi ! en sont-elles donc là ! et nous, en sommes-nous là !

— Va ! et de tout temps[1].


— Ce n’est pas gai, soupires-tu pauvre fille, être la femme à tous les hommes, éternellement. Va, c’est vraiment triste autant, être la courtisane d’un seul, éternellement.


La plus abjecte maritorne montre quelque chose de Vénus.


Derrière toute femme remarquable autrement que par l’amour ou la beauté,

  1. Et puis quoi, réciproquement :

    « Nupta tu quoque ; quæ tuus
    Vir petet, cave ne neges,
    Ne petitum aliunde eat :
    Io Hymen, Hymenæ io ! »