Page:Fagus - Colloque sentimental entre Émile Zola et Fagus, 1898.djvu/103

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À l’Opéra, ses délices
Seront Wagner comme moi,
Et les émouvantes cuisses
Des danseuses, comme toi…

En drame, les œuvres pures
D’Ibsen et ceux que tu sais,
Et comme toi les coupures
Des censeurs, loyal Sarcey !

Il tiendra de toi ce style
Noble, élégant, si français,
Qui chante, chatoie, rutile :
Ta propriété, Sarcey !

Si le gros bon sens lui manque
Comme hélas ! il manque à moi,
Qu’importe : en tiens-tu pas banque ?
Tu lui en passeras, toi !

Surtout ta belle vaillance
À frapper sur le vaincu :
Si j’en ai grande indigence,
Tu en regorges, Sarcey !

1er juin 98.