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la danse macabre


 On dit qu’elle est malade
 (Ô gué, vive la rose !)
 Peut-être elle en mourra
 (Vivent la rose et le lilas !)

 Mais si elle meurt dimanche
 (Ô gué, vive la rose !)
 Lundi on l’enterr’ra
 (Vivent la rose et le lilas !)

 Mardi il r’viendra m’voir
 (Ô gué, vive la rose !)
 Mais je n’en voudrai pas
 (Vivent la rose et le lilas !)

Cendrillon, des sanglots lui labourent le cœur

 — Ce soir vous irez donc, mes sœurs,
 Au bal où, vous ferez princesse ;
 Entre deux valses vos danseurs
 Vous infuseront des tendresses,
 Tout en dardant, vaille que vaille.
 Leurs regards émerillonnés
 Partout où se pourra qu’ils aillent,
 Vers les rêves entrebâillés :
 Vous ferez, vous, les renchéries,
 Honteuses mais pourtant ravies.

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