— Par tes airs de servante
Ni de tes yeux les pleurs,
Ne crois que tu me tentes,
Très chère : ainsi nos cœurs ;
Amoureuse touchante
Étanchez ces beaux yeux
Et montrez-vous méchante,
On vous aimera mieux !
Carmen à don José : — Pardonne ! et prends mes lèvres !
— J’ai des yeux pour voir dans tes yeux,
Des lèvres pour boire à tes lèvres.
J’ai ma caresse pour surprendre
Ton cœur et sa danse amoureuse,
J’ai mes pleurs pour te divertir,
Mon sang pour te donner à boire,
Et si tu me trompes ce soir,
J’ai mon couteau pour te punir !
On entend supplier d’obscures voix plaintives :
— Amour, tyran des dieux et des hommes. Amour !…
Werther arrive en titubant comme un homme ivre :
— Elle n’est plus à moi… ma maîtresse, parbleu !
Pauvre femme harassée de feindre un profil d’ange
Et de m’accompagner dans mon royaume bleu :
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la danse macabre
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