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Sonnet : c’est un sonnet ; il vaut un long poème.
Car il est sans défaut ; mais de plus, observez,
Comme il jongle avec les commandements gravés
Es évacuations du bétail monotrème[1]

Des Sarceys de jadis ! et l’aisance suprême
Du verbe évoluant entre tant de pavés
Stercoraires lâchés par ces mal élevés :
N’est-ce pas un sonnet tel que Boileau les aime ?

Et tant de soins, lecteur, sont pour vous : oui, méchant !
Les règles, je les chéris tant qu’en les touchant
J’ai peur que tombent en poudre ces bonnes vieilles ;

Donc mon intention est de n’en user pas,
Mais tu formulerais, juge aux longues oreilles,
Que c’est par impuissance ; et je prévois ce cas.

  1. Monotrème. — Préf. : mono, un seul : grec : trêma, trou. — Zool. : animaux n’ayant qu’un seul orifice pour l’émission de la semence et l’évacuation de l’urine et des excréments.