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VIE DE LA SŒUR BOURGEOYS.

recorder le peu de filles et de garçons capables d’apprendre (1)[1]. » (1) Écrits autographes de la sœur Bougeoys.

Le désir des associés de Montréal était de mettre la sœur Bourgeoys en pleine possession de cette maison, afin qu’elle ne pût y être troublée dans la suite ; c’est pourquoi M. de Maisonneuve lui en fit donation en leur nom par un acte en forme, le 28 janvier 1658. On voit par cet acte que le bâtiment en pierre, donné à la sœur Bourgeoys, avait trente-six pieds de long sur dix-huit de large, et qu’il était accompagné d’un terrain de quarante-huit perches, destiné sans doute aux récréations des maîtresses et des enfants : (2) Archives de l’Hôtel-Dieu Saint-Joseph de Villemarie, acte du 22 janvier 1658 « La présente concession, ajoute-t-on, faite pour servir à l’instruction des filles de Montréal audit Villemarie, tant pendant le vivant de ladite Marguerite Bourgeoys qu’après le décès d’icelle à perpétuité(2). » Mais comme la maison

  1. La sœur Bourgeoys nous apprend qu’elle commença à réunir des enfants, pour les instruire à son école, le jour de Sainte-Catherine, 25 novembre 1657. C’est ce que confirment les registres de la paroisse. On y voit qu’auparavant elle n’était pas considérée comme institutrice de la jeunesse : (1) Registres des Baptêmes, 30 sept. 1657.ainsi, dans un acte de baptême, du 30 septembre 1657, elle est désignée simplement sous le titre de fille usant de ses droits(1), au lieu que l’année suivante elle est qualifiée dans les mêmes registres, fille maîtresse d’école(2)(2) Ibid., 1658..