ver à Abélard, lorsqu’il mourut en l’an 1141, dans la chapelle d| Saint-Marcel-les-Châlons. C’est dans ce tombeau, resté vide pendant sept siècles, que M. Alexandre Lenoir fit déposer, au musée des monuments français, les cercueils d’Héloïse et d’Abélard. La statue d’Héloïse est une figure de femme du xiie siècle appartenant à une tombe de la même époque, à laquelle le directeur du Musée des monuments français fit adapter le masque d’Héloïse. La statue d’Abélard était sur le tombeau construit par Pierre-le-Vénérable. Le baldaquin provient de la démolition d’une chapelle de Saint-Denis. Ce monument fut installé au Père-Lachaise lors de la suppression du musée dans lequel Alexandre Lenoir avait rassemblé les chefs-d’œuvre de sculpture et de peinture qui font l’orgueil de nos musées et de nos églises.
« Sous ce même marbre gisent Pierre Abélard, fondateur de ce monastère, et Héloïse, sa première abbesse, tous les doux réunis jadis par l’étude, par l’esprit, par l’amour, par des nœuds infortunés et par le repentir. Unis aujourd’hui, c’est notre espérance, dans une félicité éternelle. Pierre mourut le 20 avril 1141. Héloïse le 22 mai 1163. Caroline de Roussy, abbesse du Paraclet, a fait élever ce monument en 1779. » — (7)
ADELON (Nicolas-Philibert), professeur à la Fa-