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nombreuses profanations, les chiens errants déterraient souvent les cadavres. L’indifférence qui présidait à leur entretien existait encore à une époque peu éloignée de nous. Le Journal de Paris du mois de décembre 1803, rapporte avec indignation qu’un enfant avait été vu dans la rue de la Harpe jouant avec une tête de mort. « Ce n’est pas la première fois, ajoute le même journal, qu’on se plaint de trouver des ossements dans cette rue et dans les rues adjacentes. »

Sous Philippe-Auguste, en 1188, le cimetière des Innocents fut clos de murs.

En 1348, il mourut à Paris tant de monde que les cimetières regorgeaient. Philippe de Valois ordonna au Prévôt des marchands de chercher hors la ville une place pour de nouveaux cimetières. C’est alors qu’on en installa un rue Saint-Denis, dans un terrain attenant à la Trinité.

Vers la fin du xvie siècle, l’usage d’inhumer les morts dans les églises s’était tellement généralisé à Paris qu’il n’y avait plus de place pour eux dans les cryptes intérieures de ces édifices. Les cimetières dépendant des paroisses et des maisons religieuses étaient aussi encombrés de cadavres.