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les portraits de famille.

La demoiselle aux cheveux blonds, qui s’étoit levée de la petite chaise, rougit de nouveau ; mais la maîtresse de la maison la tira par le bras, en riant, et la mena au milieu du cercle. « Allons, enfant, lui dit-elle, « ne fais pas de façons ; assieds-toi, et raconte ton histoire. Ce monsieur nous fera aussi entendre la sienne. »

« Nous le promettez-vous, » dit la demoiselle à Ferdinand. Il répondit par une inclination ; elle reprit la place destinée à la personne qui devoit parler, et commença ainsi : « Une de mes amies, nommée Julienne, passoit, avec sa famille, tous les étés à la terre de son père. Le château étoit dans un canton romantique ; des montagnes formoient une ceinture dans le lointain ; des forêts de chêne, des bosquets d’agrément l’entouroient. C’étoit