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Page:Fantasmagoriana (tome 1).djvu/167

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LES PORTRAITS DE FAMILLE.

chants de la gaîté, rouloit en murmurant ses flots argentés.

« Absorbé dans une rêverie profonde, je me disois : Il sera peut-être évanoui avec les fleurs du printemps, ce charme aimable et gracieux d’une affection douce, paisible et innocente ; et de même que dans l’arrière-saison, une enveloppe rude recouvre quelquefois le fruit qui succède à la fleur, de même la réserve et la froideur me fermeront peut-être, à l’automne prochain, ce cœur tendre qui aujourd’hui aime à s’épancher dans le mien.

« Attristé par ces réflexions, je me retirai de la fenêtre ; et livré à une agitation pénible, je traversai l’appartement voisin. Je me trouvai tout-à-coup devant le