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les portraits de famille.

pousser plus loin les recherches, on alla instruire le jeune comte de cette découverte.

« Il vint, et curieux de connoître ce séjour ténébreux, il y descendit avec deux domestiques. Il y trouva des chaînes couvertes de rouille, qui, fixées dans le roc, désignoient l’ancienne destination de ce caveau ; d’un autre côté, un corps revêtu de l’habillement d’une femme, comme on le portoit aux âges les plus reculés ; il avoit résisté, d’une manière étonnante, aux ravages du temps. Tout auprès étoit étendu un squelette humain presque détruit. Les deux domestiques ont raconté que le jeune comte, à l’aspect de ce corps, s’étoit écrié, avec l’accent de le plus profonde terreur : Grand Dieu ! c’est celle dont