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les portraits de famille.

Ces raisons produisirent leur effet. On suivit le baron dans le vaste caveau où étoient déposées les archives de la famille. On voyoit, au fond, un coffre en fer, qui n’avoit pas été ouvert depuis près de mille ans. Une chaîne en faisoit plusieurs fois le tour, et étoit solidement fixée au sol et à la muraille. Mais le grand sceau de l’Empire étoit pour le dépôt sacré une plussûre défense que les chaînes et les serrures. Il fut unaniment reconnu intact, et on le leva. Les fortes serrures finirent aussi par céder, et l’on tira du coffre le vieux parchemin, qui avoit résisté à l’action du temps. Cette pièce contenoit, ainsi que le baron l’avoit présumé, les dispositions qui assuroient le droit, d’hérédité de la maison de Panner, dans le cas d’extinction de la maison de Wartbourg ; et comme Ferdinand, d’après l’avis du baron, tenoit prêtes les pièces