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les portraits de famille.

Cette disposition fut unanimement adoptée. Le cœur d’Emilie et celui de Ferdinand étoient partagés entre l’espérance et la crainte, car ils attendoient impatiemment et redoutoient en même temps le dénouement de l’histoire de Berthe, qui, après une si longue suite de siècles, venoit d’une manière si incompréhensible contrarier leur amour. On illumina la salle, Ferdinand ouvrit la caisse de fer, et le baron examina les vieux parchemins.

« Ceci nous instruira, » s’écria-t-il, après avoir un peu cherché. Il tira en même temps du coffre quelques feuilles de parchemin. Sur celle qui servoit d’enveloppe, on voyoit la représentation d’un chevalier d’une figure agréable, et vêtu comme au dixième siècle. L’inscription qui étoit au bas, lui donnoit le nom de Ditmar ; mais à peine