laro que la colère de son père étoit juste. « Représentez-vous, jeune homme, » lui dit-il, « un père qui a vieilli dans une profession honnête, et qui se réjouit d’avoir un fils à qui il puisse la laisser ; ajoutez à cela que le fils a des talens, des connoissances, de la bonne volonté. Que doit faire le père ? employer tous ses efforts pour, qu’après lui, ce fils obtienne son emploi. Le fils est, en effet, nommé pour lui succéder. Le père se croit assuré contre tous les évènemens, et se trouve heureux ; voilà que le fils, entraîné par des camarades étourdis, abandonne tout-à-coup un avenir assez peu brillant, mais certain et respectable. Mon cher Schurster, si lorsque, secouant tout frein salutaire et quittant votre vénérable père pour courir le monde, vous avez pu oublier, par légéreté, le chagrin
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