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l’amour muet.

fatiguent par leurs courbettes et leurs cérémonies sans fin, me lassent par leur dissimulation, m’étourdissent par des propos dépourvus de sens, ou ne se conduisent pas avec bienséance pendant le repas. Ma foi ! la patience m’échappe quand ils portent leur sottise à l’excès ; j’use du droit qui m’appartient d’être maître chez moi ; je les prends au collet, je les secoue un peu fortement, et je les mets à la porte. Mais un homme de votre sorte, mon jeune ami, est toujours le bien-venu chez moi. Vous dites rondement ce que vous pensez ; voilà les gens qui me conviennent. Si à votre retour vous passez dans ce canton, promettez-moi de revenir chez moi. Adieu. N’ajoutez jamais une foi entière aux choses qui pourroient vous effrayer ; croyez seulement qu’elles peuvent con-