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l’amour muet.

une fois la chambre, et après avoir mouché les chandelles pour qu’elles brûlassent mieux, il se jeta sur le lit, qu’il trouva très-bon. Quoique bien fatigué, il ne put pas s’endormir aussi promptement qu’il l’eût desiré. Un léger battement de cœur, qu’il attribua à l’agitation de son sang, produite par la chaleur de la journée, le tint éveillé assez long-temps. Mais, enfin, le sommeil l’emporta. Après avoir, à ce qu’il crut, dormi environ une heure, il s’éveilla en sursaut et avec un mouvement de terreur assez ordinaire quand le sang est agité. Cette réflexion l’enhardit, il écouta attentivement si tout étoit bien tranquille, et n’entendit que l’horloge qui sonna minuit. François écouta encore un instant, et se tourna de l’autre côté. Il alloit se rendormir, lorsqu’il lui sembla que dans le lointain une porte grondoit sur ses gonds, et