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la morte fiancée.

regard impérieux, avoient quelque chose de si peu attrayant, que chacun l’eût certainement évité, s’il n’avoit pas toujours eu à sa disposition un certain nombre d’histoires qui étoient d’un merveilleux secours pour la société dans les momens d’ennui. On prétendoit seulement que ses récits exigeoient, en général, un peu trop de crédulité de la part de ses auditeurs.

La société venoit de se lever de table, et se trouvoit peu disposée à la gaîté. On se sentoit encore trop fatigué du bal de la nuit précédente, pour jouir du plaisir de la promenade, quoiqu’un beau clair de lune y invitât. On n’avoit pas même la force de soutenir la conversation ; rien de surprenant, par conséquent, si l’on désiroit plus vivement qu’à l’ordinaire la présence du marquis.