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Page:Fantasmagoriana (tome 2).djvu/121

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l’heure fatale.

lution de leur dévoiler le secret qu’elle leur avoit caché si long-temps.

Les trois amies étant restées seules, Florentine commença en ces termes : « Vous avez assez bien connu ma sœur Séraphine, que j’ai perdue ; mais je puis me vanter d’avoir eu seule sa confiance ; c’est ce qui m’oblige à parler préalablement de beaucoup de choses qui lui sont relatives, avant d’en venir à l’histoire que je vous ai promise, et dont au reste elle est le personnage principal.

« Dès son enfance, Séraphine se faisoit remarquer par beaucoup de singularités. Elle avoit un an de moins que moi ; mais tandis qu’assise à côté d’elle je m’amusois avec des jouets de notre âge, elle avoit souvent une demi-heure les yeux fixes,