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l’heure fatale.
reprit Florentine d’un air plus posé, et même serein. « La matinée a été affreuse pour moi ; mais actuellement je me trouve bien remise, et ma santé, encore excellente en ce moment, me donne l’assurance que la mort m’atteindroit difficilement aujourd’hui. Bien plus, un pressentiment secret, mais bien vif, me dit que ce soir même le vœu que je forme depuis si long-temps sera rempli. Ma sœur bien aimée m’apparoîtra, et détruira l’erreur de sa prédiction pour ce qui me concerne. Chère Séraphine, tu m’as été enlevée si soudainement, si cruellement ! Où es-tu, que je te rende enfin, avec usure, l’amour que je n’ai pu te témoigner ? »
Les deux sœurs immobiles, interdites, avoient les yeux fixés sur la pendule, qui sonna l’heure fatale.