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Page:Fantasmagoriana (tome 2).djvu/195

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le revenant.

le reproche que lui adressoit sa conscience, d’avoir laissé son mari aller seul aux eaux, et pourtant son esprit ne lui étoit pas apparu de nouveau. Quelquefois elle révoquoit en doute la réalité de l’apparition, et attribuoit tout ce qu’elle avoit cru voir, à son imagination troublée par ses remords et par le germe de la maladie : la crainte lui paroissoit au reste très-condamnable dans tous les cas ; car, se disoit-elle, en supposant que j’aie vu l’esprit de mon mari, je dois croire qu’il est revenu pour remplir sa promesse, plutôt que pour m’effrayer.

Julie menoit une vie très-retirée, lorsque le mariage de sa femme de chambre, la plus attentive et la plus fidèle de ses domestiques, fit perdre à sa maison une partie de l’agrément qu’elle y trouvoit. Cette fille avoit été élevée avec elle, et avoit reçu en