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la morte fiancée.

« Ah ! » dit-il, d’un ton assez aisé, après les formules ordinaires de politesse, « puis-que je vous trouve ici, mon cher marquis, je puis m’expliquer comment, dans le canton d’alentour, on savoit mon nom. Quoique je ne connoisse pas encore la voix sourde qui, à la montée par où l’on arrive au château, a prononcé mon nom très-distinctement par trois fois, et a ajouté d’un ton très-haut que j’étois le bien venu, je conçois à présent que cela doit venir de vous, et j’ai honte de la frayeur que j’en ai ressentie. »

« Je lui assurai qu’avant qu’on l’annonçât, j’ignorois absolument son arrivée, et qu’aucun de mes gens ne le connoissoit, parce que le valet-de-chambre qui m’avoit suivi en Italie, n’étoit pas cette fois-ci venu avec moi. « Au reste, » ajoutai-je, « par