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la morte fiancée.

« Nous parlerons de cela une autre fois, » me répondit-il.

« Au profond soupir qui accompagna ces paroles, je conclus qu’Apollonia s’étoit rendue coupable, envers le duc, d’infidélité ou de quelqu’offense grave, et je crus que je devois m’abstenir de continuer des questions qui déchiroient son cœur blessé si sensiblement.

« Cependant, comme il me pria d’être son médiateur auprès du comte, pour que çelui-ci lui accordàt l’objet de ses vœux, je lui représentai vivement le danger d’une alliance qu’il n’avoit dessein de contracter que pour effacer le souvenir amer d’une personne aimée auparavant, et sans doute bien plus tendrement. Mais il me répondit qu’il étoit très-éloigné de ne penser à la