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la chambre noire.

mêmes motifs qui lui avoient fait garder le silence, m’engagèrent à imiter sa discrétion.

Je n’avois d’ailleurs encore rien vu ni entendu par moi-même. Si la famille de M. Rebmann doutoit de la vérité du récit de Blendau, je manquois de moyens pour attester qu’il étoit sincère et véridique ; je ne réussissois qu’à jeter du ridicule sur mon ami. Si au contraire on ajoutoit foi au récit, je confirmois la famille entière dans la crainte qu’elle avoit de Gertrude, et je pouvois faire déserter ce château funeste par ces braves gens qui sembloient y vivre avec assez de sécurité. En conséquence, je me tus ; je n’avois d’ailleurs fait exprès aucune mention de Blendau. Qu’aurois-je répondu, en effet, si lorsque j’aurois dit que je lui avois parlé depuis