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Page:Fargue - Le Piéton de Paris, 1939.djvu/229

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dustriel et diplomate, pour devenir roi des palaces.

Sur ce point, le Crillon est favorisé : il a à sa tête, en la personne de M. Godon, un des plus jeunes directeurs de France, un chef digne de son cadre, quelque chose comme un maître du protocole privé, qui fait autant, sinon plus, pour le renom de notre pays et l’agrément des hôtes précieux, utiles, décoratifs ou simplement dépensiers que nous recevons, autant et plus que le protocole officiel. On sait comment, il y a quelques années, la France s’enthousiasma pour l’Italie. Tout ce qui était italien provoqua du jour au lendemain l’admiration : spaghettis, tranches et romances napolitaines, peintures et cartes postales, fascisme, solfatares, saucisson de Milan, etc… Or, le Français eut beau se mettre l’esprit à la torture, il n’arriva pas à amuser, à charmer l’Italien…

Assommés de discours, de réceptions, de représentations, savez-vous à qui les Italiens demandèrent conseil pour passer agréablement leur séjour chez nous ? Aux hôteliers. Et ils s’en trouvèrent bien. Quel est donc cet humoriste qui disait : « La France est un grand hôtel… » ?

Oui, mais nous n’avons pas toujours de Directeurs…