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Page:Farley - Jean-Paul, 1929.djvu/169

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Chapitre XVII

LE TEMPS PASSE

Malgré ses six mois, le second semestre paraît d’ordinaire plus rapide que le premier qui en compte seulement quatre. Il glisse avec une vitesse accélérée vers le printemps, les examens de fin d’année, les grandes vacances.

Aux examens de janvier, Jean-Paul avait repris sa place de premier, comme en Éléments latins. Il avait enfin renoncé à cette folie étrange, trop commune chez certains écoliers, qui fait consister la suprême gloire à réussir sans travailler. Combien de fois il avait dormi ostensiblement à l’étude, quitte à se reprendre en cachette, au dortoir ? Une première victoire sur sa vanité avait supprimé cette manie. Franchement il s’était mis à l’ouvrage, et déjà un triomphe éclatant couronnait ses efforts. Sa mère s’était réjouie, plus qu’on ne saurait le dire, en recevant le bulletin et la carte-certificat que l’on délivre à chaque premier de classe, comme un témoignage de succès et un titre d’honneur. La bonne madame Forest ne se lassait pas de montrer ces trophées à