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Page:Farley - Jean-Paul, 1929.djvu/22

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JEAN-PAUL

« Vaines alarmes, se dit-elle enfin ! Maintenant qu’il est revenu à la maison, je saurai bien lui donner les conseils qu’il faut. » Et voilà que subitement rassurée, la bonne maman commençait à rêver des vacances d’un bonheur inaccoutumé, où Jean-Paul s’attacherait davantage à la maison, à toute la famille, où les petites réjouissances intimes se mêleraient encore mieux que de coutume au travail nécessaire. La seule ombre du rêve était le retour trop rapide du mois de septembre, quand il faudrait se séparer de nouveau…

— Souper ! souper ! tout le monde. Souper !

Jacques, revenu du parc, annonçait le souper servi.

Jean-Paul, dont les cheveux s’étaient défaits sous les embrassements de Rosette, sortit son miroir et son peigne pour remettre en ordre son « pompadour ». Il répara son mouchoir de soie qui bouffait mal dans la poche haute de son veston, et suivit sa mère avec Rosette pendue à son bras.

— Tu sais, Jean-Paul, lui dit Edmond, qui avait pris place à table, c’est en ton honneur que nous mangeons, ce soir, dans la grand’cuisine. Nous avons fait une amélioration, — ça s’appelle une amélioration : — les femmes ont mis une table avec un poêle dans le hangar, et c’est là d’ordinaire que nous prenons maintenant nos repas.

— Tais-toi donc, grand « haïssable », repartit sa mère en souriant.