— Je vous remercie, madame, dit Mimile.
— Vous êtes très-bonne, ajouta Charlot.
— Il est bien entendu maintenant que vous êtes chez vous et que le reste vous regarde.
— Oui, madame. »
Dès que Mimile et Charlot se retrouvèrent seuls, le premier dit à l’autre :
« À ouvrage, Charlot ! Tu vas allumer le feu, pendant que je vais aller aux provisions.
— Il faut acheter des côtelettes, dit Charlot.
— Et des œufs et du beurre, ajouta Mimile.
— Et du fromage de Gruyère, hein ?
— Et du vin, reprit Mimile.
— Et des confitures, » ajouta Charlot.
Des que Mimile fut sorti, Charlot s’occupa de faire du feu, ce à quoi il réussit avec infiniment de peine et de copeaux.
Le malheureux suait à grosses gouttes lorsque son compagnon rentra.
« Voilà ! s’écria joyeusement Mimile, en étalant ses provisions sur la table de la cuisine.
— Les belles côtelettes ! s’écria Charlot.
— Ce sont des côtelettes de veau… dit Mimile ; je les aime parce qu’elles sont plus grandes.
— Oh ! dit Charlot, les côtelettes de mouton, c’est trop petit pour des voyageurs.
— Ce n’est pas tout, dit Mimile ; regarde ces œufs. Sont-ils assez gros, hein ?
— Ça va nous faire une fameuse omelette, fit observer Charlot.