ches pour tuer les sauvages s’ils nous cherchent querelle.
— Et pour les lions demanda Charlot.
— Sois tranquille, j’ai notre affaire… Attends un peu. »
Et Mimile sortit d’un air mystérieux.
Peu de temps après, il revint avec deux grands couteaux de cuisine enfermés dans leur gaîne.
Charlot eut un air désappointé.
« J’aimerais mieux un grand sabre, » dit-il.
Mimile tira un des couteaux de sa gaîne.
« Ceci est bien préférable regarde comme ça coupe et comme c’est pointu.
— C’est trop court, répondit Charlot en maniant l’ustensile.
Justement !… c’est plus commode. Écoute-moi bien : le lion, qui est très-sournois, s’approche pour te mordre ; tu n’as pas l’air de faire attention… mais dès qu’il arrive un peu trop près, tu te retournes et tu lui plonges ton couteau dans l’estomac… c’est lui qui est attrapé !
— Sans doute, objecta Charlot ; mais si j’avais un grand sabre, très-grand, je le lui enfoncerais dans la gueule, et de loin, et cela l’embrocherait jusqu’à la queue. Cela le tuerait davantage.
— Bah ! pourvu qu’il soit mort assez pour que nous puissions lui prendre sa peau.
— Au fait, » dit Charlot.
Mimile, qui avait déjà passé son couteau à sa ceinture, fut immédiatement imité par Charlot.
« Maintenant, dit Mimile, il faut casser nos tirelires pour prendre notre argent.