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le départ

Puis se tournant brusquement vers Mimile et Charlot :

« Parlez ! Qu’y a-t-il pour votre service ?

— Monsieur le capitaine, répondit Mimile, qui ne manquait pas d’assurance, nous sommes venus vous trouver, Charlot et moi, pour vous prier de nous conduire en Amérique.

— Oh ! oh ! dit le capitaine d’un air goguenard.

— Oui, monsieur, dit Mimile.

— Et vous voudriez y aller tout droit, sans vous arrêter en chemin ?

— Oui, monsieur le capitaine, tout à fait tout droit, dit vivement Charlot.

— D’emblée enfin, comme un coup de canon qui arrive presque en même temps qu’il part.

— C’est juste ça, dit Mimile.

— Très-bien. Et que voulez-vous faire en Amérique ?

— Nous voulons aller tuer des lions et des tigres, dit Charlot.

— Parfait !… Mais alors, c’est dans la zone torride de l’Amérique méridionale qu’il vous faut aller, reprit le capitaine en conservant son air goguenard.

— Ça ne fait rien, nous irons où il faudra, répondit bravement Charlot.

— On ne saurait mieux parler, et je vais vous y conduire.

— Merci, monsieur le capitaine !

— Il est bien entendu que vous avez de quoi payer votre traversée ?

— Combien est-ce ? dit Mimile en tirant son porte-monnaie.