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VANA-PARVA.

» Il vint donc, grâce à Saâubha, qui allait où il voulait ; il combattit, sire, avec de jeunes princes nés de Vrishni ; et, comme un barbare, il leur ôta la vie. 619.

» L’insensé alors immola une foule d’enfants, les plus distingués de Vrishni, et ravagea tous les jardins publics de la ville. 620.

» Où est, dit le guerrier aux longs bras, ce Vasoudévîde, cet homme stupide, qui est né fils de Vasoudéva, mais qui est le dernier dans la race de Vrishni. 621.

» C’est moi, qui rabattrai son orgueil dans une bataille, s’il veut un combat. Les Anartas m’ont dit la vérité, je suis venu où il est. 622.

» Je m’en retournerai après que j’aurai tué ce meurtrier de Kéçi et de Ransa : je ne m’en irai pas sans l’avoir tué ; je ne m’en irai pas que je n’aie obtenu, en vérité ! un combat avec lui. 623.

» Où est-il ? où est-il ? répétait Çâlva. Le roi de Saâubha doit-il courir çà et là, quand Mâdhava désire engager un combat avec moi ? 624.

» Dès aujourd’hui, par la colère, que m’inspire la mort de Çiçoupâla, j’enverrai dans les demeures d’Yama, cet homme vil, aux œuvres criminelles, le meurtrier de la confiance ! 625.

» Je tuerai sur la face de la terre celui, de qui la nature vicieuse y renversa mort Çiçoupâla, ce roi, mon frère. 626.

» Je le tuerai, ce Djanârdana, par qui mon héroïque frère, ce monarque adolescent, fut tué, quand il n’était, ni sur ses gardes, ni sur un champ de bataille. » 627.

» Dès qu’il eut articulé ces menaces et d’autres semblables, rejeton de Kourou, il me chargea d’invectives et