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LE MAHA-BHARATA.

s’éleva dans le ciel avec le secours de Saâubha, douée d’un mouvement spontané. 628.

» J’appris à mon retour les choses exactement, et je sus que le monarque insensé à l’âme méchante avait l’intention de m’ôter la vie. 629.

» Ensuite moi, petit fils de Kourou, moi, de qui la pensée était troublée par la colère, j’arrêtai ma résolution dans mon âme et je tournai mon esprit à la mort de cet homme aux actions criminelles, pour empêcher la ruine des Anartains, le mépris de moi-même et son extrême arrogance. 630-631.

» Quand je fus arrivé à la pensée de porter la ruine à Saâubha, je l’aperçus, monarque de la terre, dans un tourbillon de la mer, au moment que je désirais le rencontrer. 632.

» Mon souffle ensuite donna une voix à Pântchadjanya, ma conque, née au sein des eaux ; je provoquai Çâlva et je l’attendis de pied ferme au combat. 633.

» Il ne dura qu’un instant. J’eus une autre bataille à soutenir avec les Dânavas : ils furent bientôt réduits sous ma puissance et tombèrent tous sur le sol de la terre. 634.

» Voilà pour quelle affaire, guerrier aux longs bras, je ne suis pas venu alors. Dès que j’eus appris qu’un jeu sans pitié se livrait à Hastinapoura, je suis promptement accouru, plein du désir de vous voir ; et je vous vis, plongés dans la plus grande affliction. » 635.

Youddhishthira lui dit :

« Vasoudévide aux longs bras, à la grande sagesse, raconte-moi avec détail comment périt cette ville de Saâubha ; car je ne puis me rassasier de t’entendre parler. » 636.

Le Vasoudévide répondit :