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LE MAHA-BHARATA.

le fils de Pândou se releva ; et, le corps inondé de sang, il était accablé de douleur. 1614.

Il se mit sous la protection de l’auguste et secourable Dieu, qui tient l’arc Pinâka, fit un carré d’argile et consacra une guirlande à Bhava. 1615.

Le fils de Prithâ, le plus vaillant des Pândouides, vit alors cette guirlande, qu’il y avait consacrée, mise sur la tête du montagnard, et la joie le rendit à sa nature. Il tomba à ses pieds, et Bhava satisfait, le voyant rempli d’étonnement et tous ses membres amaigris par la pénitence, lui parla en ces termes, d’une voix profonde comme le bruit des nuages : « Bien ! Phâlgouna ! bien ! Je suis content de ton exploit incomparable. 1616-1617-1618.

» Il n’existe pas un kshatrya, qui soit ton égal pour l’héroïsme et la fermeté ; ta splendeur et ta vaillance, mortel sans péché, vont de pair avec les miennes. 1619.

» Je suis content de toi, guerrier aux longs bras ! Contemple-moi, éminent Bharatide aux grands yeux : je donne à ta vue la faculté de me voir. Tu fus jadis un rishi. 1620.

» Tu vaincras tous les ennemis en bataille, fût-ce des Dieux : je te donne, en témoignage de ma satisfaction, mes astras irrésistibles. 1621.

» Tu es capable en un instant de les porter comme moi ! » Aussitôt Phâlgouna vit le Dieu Mahadéva à la grande lumière, Giriça, armé de l’arc Pinâka, que Dévî accompagnait. Il se jeta, les genoux à terre, et courba la tête devant lui. 1622-1623.

Le vainqueur des villes ennemies, le Prithide supplia ainsi Hari : « Karpati, souverain de tous les Dieux, immolateur de Bhaganétra, 162&.

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