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VANA-PARVA.

» Dieu des Dieux, Mâhadéva au cou bleu, qui portes le djatâ, je reconnais en toi la première des causes, Dieu auguste aux trois yeux. 1625.

» Dieu, la voie des Dieux, toi, de qui ce monde est net tu es invincible dans les trois mondes aux hommes, aux Asouras et aux Dieux. 1626.

» Adoration à Çiva sous la forme de Vishnou, à Vishnou sous la forme de Çiva, à Hari-Roudra, qui a détruit le sacrifice de Daksha ! 1627.

» Adoration au Dieu, qui porte un œil au milieu du front, à Tout, à Mithousha, au Dieu, qui tient en sa main le trident, au conservateur de l’arc Pinâka, au soleil, à Mârdjalîya, à Védhas ! 1628.

» Je te supplie, toi, le vénérable, le grand souverain des Bhoûtas, le maître des Ganas, le révérend de l’univers, la cause des causes du monde ! 1629.

» Toi, qui as dépassé l’homme et la nature ! Toi, le plus éminent, le plus subtil des êtres, Hara ! Daigne, fortuné Çankara, me pardonner cette faute ! 1630.

» Je suis venu, par le désir de voir ta divinité, dans cette grande montagne, chérie de toi, souverain des Dieux, et la sublime habitation des ascètes. 1631.

n Je te supplie, bienheureux, qui reçois les adorations de tous les mondes, que cette offense, Mâhadéva, n’aille pas au châtiment pour moi ! 1632.

» Le combat, que j’ai soutenu contre toi, je te Tai livré sans te connaître ; pardonne-moi cette faute, à moi, Çankara, qui implore ton secours. » 1633.

À ces mots, le Dieu à la grande splendeur, qui porte le taureau pour enseigne, sourit, étendit son bras luisant, et dit à Pbâlgouna : « C’est pardonné ! » 1634.