Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/109

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Là, il déclama ces vers à la louange des Nâgas :

« Les serpents, brillants dans les combats, les serpents, de qui Aîrâvaia est le roi, se répandent comme des nuages envoyés avec les vents et les éclairs. 793.

« Beaux et variés dans les formes, semblables à des colliers de mainte couleur, ces fils d’Aîrâvata resplendissent comme des Adityas sur le sein du ciel. 794.

» Il est plusieurs habitations des serpents sur la rive septentrionale du Gange : j’adresse également cet hommage aux puissants reptiles, qui ont mis leur demeure en ces lieux. 795.

» Qui voudrait marcher, si ce n’est Aîrâvata dans l’armée des rayons du soleil ? Quatre-vingts centaines, plus huit milliers et une vingtaine de serpents s’avancent devant lui comme les rênes de son char. Voyez resplendir à ses côtés Dhritarâshtra ! 796.

» J’ai coutume de rendre mes hommages aux frères aînés d’Aîrâvata, et à ceux, qui rampent auprès de lui, et à ceux, qui vont dans les routes éloignées. 797.

» J’ai adressé à Takshaka cet éloge afin qu’il me rende les pendeloques ; à Takshaka, le roi des serpents, qui jadis eut sa demeure au pays des Kourous et dans le Khândava. 798.

» Takshaka et Açvaséna vont toujours de compagnie : tous deux ils habitent un palais dans le Kouroukshétra, sur les bords de la rivière Ikshoumatî. 799.

» Takshaka est l’ainé de ses frères ; il a un fils, qui porte le nom de Çroutaséna ; il est immortel ; il est d’une éclatante splendeur. À chaque fois que j’invoque la puissance des Nâgas, je ne dois jamais oublier d’adresser mon culte à ce magnanime ! » 800.