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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/159

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» Vous ne devez avoir nulle crainte de lui ; pourquoi trembler ici ? Regardez-le avec moi ! » À ces mots, les Dieux et les chœurs des rishis s’avancent vers Garouda et lui adressent, mais de loin encore, ces paroles d’éloge : « Tu es un rishi, dirent les Immortels, tu es de haut parage, tu es un Dieu, tu es le souverain des oiseaux, tu es Hari, tu es Çiva, tu es le soleil, tu es le Très-haut, tu es le maître des créatures ! 1248-1249.

» Tu es Indra, tu es un Kinnara, tu es l’essence des êtres, tu es le roi du monde, tu es le Véda, tu es Brahma, né d’un lotus ; tu es Agni, tu es le Vent ! 1250.

» Tu es Dhâtâ et Vidhâtâ, tu es Vishnou, ô le plus vertueux des Souras, tu es grand, tu es victorieux, ta renommée est immense, tu es l’ambroisie éternelle ! 1251.

» Tu es les splendeurs, tu es ce que l’on désire, tu es notre suprême défense, tu es un océan de forces, tu es bon, victorieux, fortuné, insurmontable même ! Tout est venu de toi, être à la gloire éclatante. Tu es en effet ce qui a été et ce qui n’est pas encore ! 1252.

» Tu es sublime ! Tu éclaires de tes rayons, comme le soleil, tout cet univers, mobile et immobile ! Tu jettes mainte et mainte fois la lumière du soleil sur cet ensemble fixe et instable des êtres, dont tu es la mort ! 1253.

» Tel que le soleil brûle dans sa colère toutes les créatures, de même sont-elles brûlées par toi, qui brilles comme le feu du sacrifice ! Semblable au feu destructeur, qui s’élève à la fin du monde et met un terme à la révolution des âges, ainsi tu sèmes l’épouvante ! 1254.

» Venus aux pieds de Garouda à la grande clarté, à la grande vigueur, qui plane dans les airs et habite dans les nuages, nous sollicitons la protection du lumineux